Ce qui tue le ministère et la vie

Lisons ensemble le texte biblique de Nombres 20 et particulièrement les passages suivants: Nombres 20:7-12 et 24-35 et aussi le passage de Deutéronome 32:48-52.

La question qui se pose à nous, c'est de savoir si nous pouvons être authentiquement appelés de Dieu et perdre la vie, et manquer notre ministère. Disons autrement: est-il possible que Dieu nous parle de façon authentique et que nous manifestions sa toute puissance et que, par contre, nous rations notre ministère et en perdions précocement la vie? 

Voyez-vous, jamais Dieu n'a parlé si grandement de Moïse que lorsque son frère et sa sœur se sont opposés à lui à propos de sa femme. Les propos du Seigneur, en réponse aux récriminations des frères de Moïse sont exceptionnels. Lisons ceci: ‘‘Et il (l’Éternel) dit: Écoutez bien mes paroles! Lorsqu'il y aura parmi vous un prophète, c'est dans une vision que moi, l'Éternel, je me révélerai à lui, c'est dans un songe que je lui parlerai. Il n'en est pas ainsi de mon serviteur Moïse. Il est fidèle dans toute ma maison. Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigmes, et il voit une représentation de l'Éternel. Pourquoi donc n'avez-vous pas craint de parler contre mon serviteur, contre Moïse?". Nombres 12: 6-8

Exceptionnel, n'est-ce pas?

Et pourtant, malgré ces propos d'une rare grâce, le Seigneur dira à Moïse ce qui suit: " l'Éternel parla à Moïse, et dit: Monte sur cette montagne d'Abarim, sur le mont Nebo, au pays de Moab, vis-à-vis de Jéricho; et regarde le pays de Canaan que je donne en propriété aux enfants d'Israël. Tu mourras sur la montagne où tu vas monter, et tu seras recueilli auprès de ton peuple, comme Aaron, ton frère, est mort sur la montagne de Hor et a été recueilli auprès de son peuple, parce que vous avez péché contre moi au milieu des enfants d'Israël, près des eaux de Meriba, à Kadès, dans le désert de Tsin, et que vous ne m'avez point sanctifié au milieu des enfants d'Israël. Tu verras le pays devant toi; mais tu n'entreras point dans le pays que je donne aux enfants d'Israël." Deutéronome 32:48-52

Les faits :

Le peuple murmure contre Moïse et lui cherche querelle parce que l’endroit où ils se trouvent, il n’y a pas de source d’eau pour boire. Face à ces plaintes du peuple, Moïse et Aaron vont dans la présence de l’Eternel. L’Eternel se révèle à eux et donne une instruction précise à Moïse : ‘‘Prends la verge, et convoque l'assemblée, toi et ton frère Aaron. Vous parlerez en leur présence au rocher, et il donnera ses eaux; tu feras sortir pour eux de l'eau du rocher, et tu abreuveras l'assemblée et leur bétail.’’ Nombres 20 :8

Moïse, déjà très remonté contre le peuple, fera autre chose que ce que l’Eternel lui a ordonné : ‘‘Moïse prit la verge qui était devant l'Éternel, comme l'Éternel le lui avait ordonné.  Moïse et Aaron convoquèrent l'assemblée en face du rocher. Et Moïse leur dit: Écoutez donc, rebelles! Est-ce de ce rocher que nous vous ferons sortir de l'eau?  Puis Moïse leva la main et frappa deux fois le rocher avec sa verge.’’ Nombres 20 :9-11

Bien que Moïse fit autre chose que ce qui lui a été ordonné, le résultat prescrit par l’Eternel fut le même : ‘‘Il sortit de l'eau en abondance. L'assemblée but, et le bétail aussi.’’ Nombres 20 :11

L’examen des faits :

Nous sommes fasse à une situation assez exceptionnelle : un ordre que l’Eternel donne est transgressé et, malgré cela, l’Eternel accomplit cependant le miracle qu’il a annoncé. Il est clair que Moïse et Aaron ne se sont pas rendu compte de la subtilité du problème, de la difficulté que pose leur acte, le résultat attendu ayant été atteint. Certains nous diront que l’essentiel, c’est que l’eternel a glorifié son Nom. Certainement !

Mais, comment comprendre la réaction de l’Eternel qui va suivre ? ‘‘Alors l'Éternel dit à Moïse et à Aaron: Parce que vous n'avez pas cru en moi, pour me sanctifier aux yeux des enfants d'Israël, vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne.’’ Nombres 20 :12

Ha ha ha ! Grave, très grave dénouement ! Moïse et Aaron n’entreront pas dans le pays promis, ce pour quoi ils ont sacrifié leur vie et défié la mort avec Pharaon etc. bien plus grave, Aaron le premier, puis Moïse, mourront de façon anticipées dans le désert, après qu’ils aient mis fin à leur ministère.

Que dirions-nous, à ce point de progression ? Le miracle qui tue ! Ce pourrait être un thème d’un message, n’est-ce pas ?

Dans le service que nous exerçons pour le Seigneur, qu’est-ce qui est plus important ? Manifester la gloire de Dieu ou manifester la volonté de Dieu ?

Vous voyez avec moi que les sentiers de la manifestation de la puissance de Dieu, s’ils se décalent de l’exigence absolue d’honorer Dieu, tuent notre ministère et notre vie de façon précoce.

                Merci de poursuivre la réflexion.  Soyez bénis !!!