2) LE
POUVOIR DE DÉCIDER……tue le ministère et la vie
Voici ici un élément qui nous place sur un terrain particulièrement
critique quand à l’exercice du ministère pour les serviteurs de Dieu : le
pouvoir de décider de ce qu’ils doivent faire dans l’exercice du ministère que
Dieu leur confie. Regardons toujours nos deux personnages, Moïse et Aaron.
Comment comprendre ce qui se passe dans le texte suivant : ‘‘L'Éternel parla à Moïse, et dit:
Prends la verge, et convoque l'assemblée, toi et ton frère Aaron. Vous parlerez en leur présence au rocher, et il
donnera ses eaux; tu feras sortir pour eux de l'eau du rocher, et tu abreuveras
l'assemblée et leur bétail. Moïse prit la verge qui était devant l'Éternel,
comme l'Éternel le lui avait ordonné. Moïse et Aaron convoquèrent l'assemblée
en face du rocher. Et Moïse leur dit: Écoutez donc, rebelles! Est-ce de ce
rocher que nous vous ferons sortir de l'eau?
Puis Moïse leva la main et frappa deux fois le
rocher avec sa verge. Il sortit de l'eau en abondance. L'assemblée
but, et le bétail aussi.’’ Nombres 20 :7-11
Voici ce que l’Eternel ordonne : ‘‘L'Éternel
… dit:… Vous
parlerez … au rocher.
Voici ce que Moïse fait : ‘‘Moïse leva la
main et frappa deux fois le rocher avec sa verge’’.
Une question se pose à nous : qui décide ? Qui donne les
ordres ?
Qu’est-ce qui se passe ? L’ordre de Dieu est-il impératif ?
Moïse était-il obligé d’y obéir ? Si oui, pourquoi ne l’a-t-il pas fait?
Moïse, dans sa position, avec le niveau de révélation auquel il est n’a-t-il
pas pensé pouvoir faire quelque chose qui pourrait convenir à la situation en
lieu et place de ce que Dieu a ordonné ?
Avant d’aller plus loin, et parler des différentes morts, voyons les cas
de figure similaires que la Bible nous donne .
1)
Parlons
d’Adam
‘‘Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y
toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme: Vous ne
mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux
s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.
La
femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et
qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à
son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea. ’’ Genèse
3 :3-6
L’Eternel a donné un ordre à Adam et, on remarque qu’il a fait autre
chose. il prend sur lui la décision de
manger le fruit que lui donne sa femme sachant qu’on lui a dit de ne pas en
manger.
2)
Parlons de
Saül
Ainsi parle l'Éternel
des armées: Je me
souviens de ce qu'Amalek fit à Israël, lorsqu'il lui ferma le chemin à sa
sortie d'Égypte. Va
maintenant, frappe Amalek, et dévouez par interdit tout ce qui lui appartient;
tu ne l'épargneras point, et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et
nourrissons, boeufs et brebis, chameaux et ânes. Saül convoqua le
peuple, et en fit la revue à Thelaïm: il y avait deux cent mille hommes de
pied, et dix mille hommes de Juda. Saül
marcha jusqu'à la ville d'Amalek, et mit une embuscade dans la vallée. Il dit aux Kéniens: Allez, retirez-vous,
sortez du milieu d'Amalek, afin que je ne vous fasse pas périr avec lui; car
vous avez eu de la bonté pour tous les enfants d'Israël, lorsqu'ils montèrent
d'Égypte. Et les Kéniens se retirèrent du milieu d'Amalek. Saül battit
Amalek depuis Havila jusqu'à Schur, qui est en face de l'Égypte. Il prit vivant Agag, roi d'Amalek, et il
dévoua par interdit tout le peuple en le passant au fil de l'épée. Mais Saül et
le peuple épargnèrent Agag, et les meilleures brebis, les meilleurs boeufs, les
meilleures bêtes de la seconde portée, les agneaux gras, et tout ce qu'il y
avait de bon; ils ne voulurent pas le dévouer par interdit, et ils dévouèrent
seulement tout ce qui était méprisable et chétif. 1 Samuel 15 : 2-9
On voit ici que ce que dit à Saül
de faire, ce n’est pas ce qu’il fait : Dieu dit de vouer par interdit, de
tout détruire. Lui, au lieu de cela, épargne le roi (avec sa femme aussi qui a
dû s’enfuir alors), il épargne les animaux gras, sous prétexte de les offrir à
Dieu.
3)
Parlons du
peuple d’Israël qui demande un roi
‘‘Tous les anciens d'Israël
s'assemblèrent, et vinrent auprès de Samuel à Rama.
Ils lui dirent: Voici, tu es vieux, et tes fils ne marchent point
sur tes traces; maintenant, établis sur nous un roi
pour nous juger, comme il y en a chez toutes les nations. Samuel vit
avec déplaisir qu'ils disaient: Donne-nous un roi pour nous juger. Et Samuel
pria l'Éternel. L'Éternel dit à Samuel:
Écoute la voix du peuple dans tout ce qu'il te dira; car ce n'est pas toi qu'ils rejettent, c'est moi qu'ils
rejettent, afin que je ne règne plus sur eux’’. 1 Samuel 8 :4-7
Le peuple s’en va réclamer un roi à dieu, alors même que le Seigneur a
pris la décision d’établir sur lui des juges.
4)
Parlons de
ce peuple qui décide de changer son chef et de retourner en Egypte
Tous les enfants d'Israël
murmurèrent contre Moïse et Aaron, et toute l'assemblée leur dit: Que ne
sommes-nous morts dans le pays d'Égypte, ou que ne sommes-nous morts dans ce
désert!
Pourquoi l'Éternel
nous fait-il aller dans ce pays, où nous tomberons par l'épée, où
nos femmes et nos petits enfants deviendront une proie? Ne vaut-il pas mieux
pour nous retourner en Égypte? Et ils
se dirent l'un à l'autre: Nommons un chef, et
retournons en Égypte. Moïse
et Aaron tombèrent sur leur visage, en présence de toute l'assemblée réunie des
enfants d'Israël. Et, parmi ceux qui
avaient exploré le pays, Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jephunné, déchirèrent
leurs vêtements… Nombres 14 :2-6
Nous voyons ici le peuple d’Israël, à la lisière de Canaan, qui prend la
décision de changer Moïse, le chef que Dieu lui a donné, et de retourner en
Egypte d’où l’Eternel l’a délivré.
Au contour de ces expériences bibliques, on remarque la propension des différents
acteurs à faire varier l’ordre de Dieu de Dieu et de s’octroyer l’autorité de
prendre des décisions de leur propre chef. Comment comprendre cette
attitude ?
Chacun des acteurs, on pourra le voir, grandit en autorité et s’acquiert
le pouvoir de décider de ce qu’il faut faire. Ainsi, automatiquement, les
ordres que l’Eternel a donnés sont
modifiés au fil des expériences.
Ce tristement grand pouvoir de décider, au lieu de considérer et de
mettre en œuvre l’ordre de l’Eternel, nous pouvons le voir, n’a pas été
seulement le fait des personnes comme Saül qui, on le voit, ne connaissait pas bien Dieu. Adam qui voyait Dieu tous les
jours, Moïse à qui Dieu parlait comme à un ami,
ont montré aussi leur pouvoir de
décider par eux-mêmes de ce qu’il convient de faire, de la marche à suivre.
La position d’autorité à laquelle le Seigneur nous fait arriver nous autorise-t-elle
à nous substituer à Dieu et prendre par nous-mêmes des décisions pour orienter
l’œuvre qui leur est confiée ? Que remarquons-nous dans ce qui se fait de
nos jours ?
On peut poser cette suite de questions au serviteur ‘‘B’’ :
-
Qui t’a établit dans l’œuvre que tu accomplis ?
-
De qui as-tu reçu la vision de cette œuvre ?
-
Qu’est-ce que Dieu t’a ordonné de faire ?
-
Quelles sont les consignes et les orientations que tu
as reçues de lui ?
-
Ce que tu fais répond-il à une besoin divin que le Seigneur
t’a signifié ?
-
Comment est-ce que tu travailles : tu exécutes
des directives ou tu inities des choses que tu penses convenir ?
-
Combien de fois as-tu initié des actions, activités,
processus sans avoir au préalable pris le temps de prier pour avoir une nette
conviction du Seigneur ?
-
…….
QUEL EST LE
RESULTAT DE CETTE TROP GRANDE AUTORITE DE DECISION ?